dimanche 21 décembre 2008

Timide, mais printanière !

Quelques personnes réclament quelques images nouvelles de Lisa. Alors, en voici quelques-unes; Mais s'il y en a un bon nombre, le sujet reste le même tout le long de la petite séance.
Allez, en musique, c'est parti !

Boum ! Reboum !

Badaboum, reboum, encore boum, aïe aïe aïe, au secours !, pauvres parents, ... , quoi dire ? que choisir parmi les milliers de termes ?

Nous avons des surprises chaque jour, entre l'escalade des endroits les plus inattendus et faire la course avec sa chaise, dans le couloir.

Âmes sensibles et pleines de prudence s'abstenir:

Pantone G+ 25.05.2008

Le montage du système Pantone G+ sur la Mercedes 280 se est en fonction.
Beaucoup de fuites d'échappement, d'eau, un problème avec le niveau constant.
Mais ça marche, et l'économie est déjà présente, malgré les essais, les contrôles nombreux qui oblige une consommation au point mort, augmentant et faussant inévitablement la consommation réelle.
Quant au zéro fumée à l'accélération, c'est l'expression utilisée pour bien dire que les fumées d'avant le montage du système A.V.E.C. comme G+. Les fumées sont présentent, mais effectivement en quantité très réduite.

Système A.V.E.C et G+

Salut à tous,

Vous connaissez au moins un des personnages dans les noms qui suivent :
Meyer, Puharich, Dingle... Tesla, Schauberger, Tomasi, Einstein, Eugène Mallove....
Tous des chercheurs et physiciens qui ont participés au développement des énergies comme nous les connaissons ce jour. L'eau,les molécules, les atomes, les énergies électriques, électro-statique...

Mais Pantone, vous connaissez ?
C'est l'inventeur du P.M.C. (Processeur Multi Carburant).
Un inventeur, chercheur et expérimentateur hors de la communauté scientifique classique.
Il a tout simplement ouvert ses recherches à tous ceux qui voudrons expérimenter à leur tour et améliorer sa trouvaille.
Dans les années 80, il faisait tourner des petits moteurs thermiques, avec un mélange d'eau et de carburant (diesel, essence, huile...). l'explication présente est très succincte, mais vous pouvez retrouver ses travaux via le site Quant'homme dont le lien se trouve en haut de page.
Toujours est-il, depuis quelques années, maintenant, de plus en plus de bricoleurs et de mécanos, ainsi que des agriculteurs qui doivent faire face à des coûts pétroliers trop élevés, se mettent à expérimenter à leur tour ce système qui présente une alternative à la consommation primaire du pétrole.
Comme il est si justement rappelé sur le site de référence : "Il n'y a pas de crise de l'énergie, mais simplement une crise d'ignorance".
Le moteur à eau ? C'est pas pour tout de suite; Mais nous pouvons déjà procéder à une utilisation de l'eau, même de pluie, pour alimenter la carburation de nos véhicules thermiques; Si Si, je vous assure que cela est compatible avec la combustion interne de nos moteurs.

A chaque chercheur, chaque nouveauté, invention, découvertes de nouveaux éléments..., l'humain a toujours décliné les "fous" de l'imagination, de la recherche qui sort des rails de la connaissance scientifique basée sur des fondements ancestraux, comme si tout était déjà découvert. Rappelez-vous Pasteur et son vaccin, il a été accusé de meurtre pour avoir injecté son "poison" à un jeune. Pourtant, aujourd'hui, combien de vie ce vaccin et sérum a-t-il déjà sauvé ?

Alors retournons maintenant au système Pantone. Comment expliquer que le mélange de gaz, d'air, d'eau, de carburant devienne un carburant permettant une consommation moindre et produisant une pollution si minime que presque pas décelable par nos appareils modernes?
Contrairement à ce que nos chers grand scientifiques pensent, l'on peux effectivement séparer une partie de l'hydrogène des molécules d'eau. Un peu plus de trois Volts suffisent pour obtenir d'un côté des ions négatifs (OH-) et de l'autre des ions positifs (H+).
Le processus du réacteur Pantone, bien que thermique, utiliserai se phénomène électrique, qui se produit dans le coeur de son réacteur, par ionisation des molécules, rendant ainsi accessible l'hydrogène dit Atomique.

essayons de faire plus clair :
Lorsque vous prenez des paillettes d'alumine, que vous les mettez dans une bouteille, par exemple, puis que vous y versez un acide quelconque, en se faisant attendre un peu, une réaction se produit, d'abord faible puis s'enchaîne jusqu'à dégager un volume énorme d'hydrogène faisant sortir une mousse à flot, de la bouteille.
La réaction c'est emballée, tout simplement à cause de la formation des certaines espèces chimiques activées tel que l'hydrogène "atomique", qui nous intéresse ici, jouant un formidable catalyseur (évitez de faire cette expérience, car dangereuse et polluante).

C'est le principe du système de Pantone; On réinjecte dans la carburation, des espèces activées contenues dans les échappements, ainsi que de la vapeur d'eau, jouant le rôle de catalyseur.

Le principe est tout con, mais cela augmente la qualité de la combustion, le rendement augmente, donc la consommation baisse, d'autant que les nouveaux gaz d'échappements sont refroidis par l'eau et donc sont moins volumineux, moins freinés pour la poussée vers l'extérieur.

Aussi, il est fort probable que les frotements des gaz et des vapeurs, cumulées avec la chaleur des échappements, offre une combinaison d'échange créant une ionisation de la vapeur; Non pas par la simple chaleur émise par le moteur, mais par la présence de milliers de réactions électriques, dans le réacteur, suffisantes pour désintégrer les gouttelettes d'eau en HO- et H+.

Aujourd'hui, le système Pantone est un petit peu dérouté de son état premier, n'étant pas multi -carburant, mais utilisant le carburant propre à chaque véhicule, avec des améliorations, dont un Générateur de Vapeur Instantané (GVI).
Cette dérive est appelé Système G+.
Puis aussi une invention dont l'expérimentation est simple à appliquer, autant pour sa confection.
Le système A.V.E.C. (Air+Vortex=économie de Carburant).

Si après, une présentation succincte en image des systèmes sus-nommés.

50 ans de Dara

Ce samedi, nous avons fêté les 50 ans du Parrain de Lisa. Il y a peu de discours à faire, après une telle soirée. Surtout lorsque le lendemain est un peu dur. Ne serais qu'il a visiblement été très ému du présent de ses enfants qui ont organisés cette petite fête, et fier par la même occasion de présenter à tout le monde "SA PETITE FILLEUL".

Visualisez la petite vidéo ci-dessus, vous connaîtrez un peu notre personnage du jour; Cela ne vous donnera pas un avant goût des émotions de la petite fête. Plus d'une centaine de personne était présente, du plus âgé jusqu'au plus jeune enfant de la "Dynastie DARA" et de son univers...

22 mois

Lisa à 22 mois.

Timide à ses heures, coquine à d'autres, pleurnicheuse au mauvais moment, bref, très humaine, très enfant.
Elle commence à prononcer correctement quelques mots, nous avons essayé de la filmer lorsqu'elle parle, mais le déclic de la caméra à un effet curieux sur Lisa et lui coupe sa "diction ". Ne désespérons pas, un jour elle nous cassera les oreilles en parlant continuellement.
Pour le moment, nous avons été à la foire de printemps à Thônes, elle a craquée sur un petit baigneur, elle ne le lâche plus, jour et nuit. Une vrai petite maman "pot de colle". Elle la promène dans sa poussette, lui donne le biberon, lui change la couche, lui chante une petite chanson.
Enfin bon, son âge a passé les 21; n'est-ce pas la majorité absolue ?



Voilà pour la petite Lisa. Nous, nous continuons nos préparatifs pour le Cambodge. Nous y allons dans le deuxième semestre de cette année. Nous y partons pour un mois complet. Cela n'est pas sans déplaire à mon employeur, mais c'est ainsi, nous ne pouvons faire autrement.

Premier contact

04 octobre 2008.

Vottey s’en vas donc au petit matin chez sa sœur pour acheter et préparer des présents pour les orphelins de Phnom Penh, puis servir de traductrice durant la journée.

Pendant ce temps, je continue le nettoyage de la maison.

 Nous avons passé une drôle de première nuit dans un vaste habitat tout vide. C’est l’oncle qui me ramène de quoi manger durant la journée. Il me ramène même un bidon de 20 litres d’eau potable.

Le début d’après-midi arrive, pas de nouvelle ni des électro-ménagers ni du lit et armoire. Il fait très chaud, l’eau du bidon est tiède, pas de glaçon.

 Je me sens comme un alcoolique en manque, sauf que c’est d‘un minimum de fraicheur que je manque, d’un bon soda glacé comme j’avais l’habitude de prendre en France.

Dans la matinée, Vottey me fait savoir que sa mère nous envoie de Battambang une « maitresse » de toute confiance. Nous avions décidé jusque là de s’en passer, car d’une part nous aimons avoir notre espace totalement pour nous, puis actuellement nous n’en avons pas spécialement besoin étend donné qu’il y a presque toujours quelqu’un à la maison.


 

J’explique : Une maitresse, ici, est une personne issue des classes sociales basses

 qui vit, se nourrit, se blanchit chez vous en échange de quoi elle doit s’occuper du maintient de la maison, de la lessive,

 de la cuisine, de vos enfants en passant par l’école, la douche, les activités… Pour tout dire, elle dirige et est la gardienne de votre bien être et de ce qui vous est le plus cher au monde. C’est aussi une sécurité supplémentaire lorsque vous devez quitter la maison plusieurs heures ou plusieurs jours, car elle est la gardienne de votre propriété. Tout cela pour 50$ par mois. Elle se doit de se plier à vos moindres désirs et ne pas quitter le domicile en votre absence, elle mange après vous, elle doit être levée avant vous pour ranger, nettoyer, préparer le déjeuner. Ceci dit, elle peux devenir une personne conviviale que l’on emmène partout en presque toutes circonstances (pas au restaurant par exemple, car on ne s’affiche pas avec sa bonne).

13 h 00. Le seul moment où je peux être un peu tranquille et faire ma toilette. Je prend ma douche ; Croyez le ou non, même en France, lorsque je prends une douche après 10 h 30 du matin, je ne peux pas finir de me laver sans avoir quelqu’un qui sonne à la porte. Pas loupé, Kosal, le mari de Pheakdey, me ramène la maitresse en question. Me voilà coincé à poil dans la douche et sans affaires propre. Tant pis, j’enfile vite le short dégueu et je vais ouvrir la porte. Evidemment, Kosal ne manque pas de rigoler de la situation. La maitresse a déjà préparée à manger pour moi, chez Pheakdey, je ne peu pas finir ma toilette, je dois me mettre à table avant que se soit totalement froid. De plus, refuser ce premier repas préparé par la maitresse  serait considéré comme un affront et un refus d’accepter la personne sous votre toit. Je mange donc. 

Elle fait la vaisselle, elle commence à frotter les escaliers… Pendant ce temps, j’en profite pour me raser. Vers 15 h 00, Vottey rentre avec sa sœur qui nous invite à manger chez elle ce soir, puis en profiter pour aller rendre le 4x4 à Asia’s Hope, car les Américains en ont besoin.

Le Lit et l’armoire n’arriverons que demain, car le transporteur aurait dû faire une partie de la route la nuit, ce qui est particulièrement dangereux étant donné l’état des routes et la fréquentation à ces heures sombres.

Un petit mot sur le jour et la nuit au Cambodge : le jour se lève en moins ½ heure, à 5 h 30 pour laisser place à la nuit entre 17 h 30 et 18 h 00. Donc nuit noir de très bonne heure. Aussi, la vie s’équilibre entre cette tranche 5 h 30 – 17 h 00. Seuls certains magasins restent en activité jusqu’à 21 h 30. 



Achat maison

 02 octobre 2008.

 

Nous donnons un acompte de 11 000$ à l’oncle Borey. Il nous donne les clefs pour que nous nous installions au plus vite. Il s’agit là de sa part d’une action qu’aucun Cambodgien, y compris au sein d’une même famille, ne fait habituellement. Ici tout se paie comptant rubis sur l’ongle. Il te manque 10$, tu ne peux pas acheter, on ne te fait pas crédit. La solution, pour 10$, c’est d’aller voir un prêteur, mais les intérêts sont exorbitants ; Autant ne pas manger pendant 5 jours.

Par contre, toute la famille met la main à la pâte pour nous aider à emménager dans notre nouvelle demeure. Là où j’ai été très surpris, c’est le dévouement du père de Vottey, lui qui était retissant à notre union. Pour l’historique, il y a quelques années, le père de Vottey achète du bois pour refaire une maison, puis fait faire quelques meubles pour chacune de ses filles lorsqu’elles seront en âge de se marier et de quitter le nid. Un grand lit 180x200 et une armoire. A notre surprise, Vottey n’ayant aucune idée de l’existence de ces meubles, pourtant aussi présent dans la chambre de sa sœur, leur père nous fait livrer l’ensemble depuis Battambang. Ce sont de très jolies pièces sculptées dans la masse. Reste encore le matelas que nous lui faisons acheter à la frontière Thaï.

Nous voilà déjà paré pour passer de bonnes nuits. Le lit arrivera samedi, le matelas arrive demain avec les draps et tout et tout.

Pour l’heure, nous faisons des courses pour les produits de première nécessité. Pelles, balais, nettoyants, brosses, poubelles, éponges, ventilateur, assiettes, réfrigérateur… Puis nous voyons pour la climatisation des chambres qui sera installée samedi et dimanche. Oui, oui, dimanche ; Au Cambodge, il n’y a pas de week-end. Par contre, c’est l’un des pays où il y a le plus de jours fériés.

Demain la journée sera rude, il faut nettoyer la maison. Nous rentrons passer une dernière nuit chez la sœur de Vottey.

Notre choix c’est porté sur cet habitat pour son standing, son état général, sa situation un peu en retrait de Phnom Penh comme nous le désirions, puis surtout il se trouve dans un quartier sous protection. Nous allons habiter au Vatanac Industrial Park. Autrement dit, dans le futur nouveau complexe d’affaires et d’industrie de Phnom Penh. Il était temps de faire une acquisition dans ce park, car les prix montent en flèche très rapidement. Je dis futur, car le complexe en est à ses débuts en construction, d’ailleurs, le quartier ne figure pas encore au registre officiel de Phnom Penh ; Seul les actes notariés font fois de votre propriété.

Pour aller chez nous, il faut passer par l’entrée du parc industriel où se trouve un premier poste de garde ou dirons nous plutôt d’intervention, longer l’usine de production électrique de la ville, puis enfin passer un second poste de contrôle, celui des résidences protégées, passage unique et obligé. De nuit comme de jour, des rondes régulières sont effectuées. Ceci dit, la protection reste sommaire, car par exemple, il suffit qu’un gardien soit pourrit par la corruption et votre habitation peut être visée pour un cambriolage. La protection est acquise vit aeternam, elle est comprise dans le prix d’achat. Lorsque nous constatons une défaillance, une panne, il suffit de se présenter au bâtiment de maintenance, les réparations, les menus travaux sont effectués gratuitement, pièces et main d’œuvre comprises.

Notre maison

1er octobre 2008.

L’oncle de Vottey, frère de Dara en France, nous prend en charge pour quelques heure

s. Il veut nous faire visiter quelques nouvelles maisons pour faire notre choix. Lui-même en a une à vendre, du même type que celle du jour précédemment décrite m

ais d’une surface plus grande. C’est la première que nous allons visiter ; seulement le prix est de 49 000$, largement au-dessus de notre budget prévu pour 33 000.

La surface au sol est de 72 M2 avec une entrée/salon de 36 M2, un corridor avec les escaliers une salle d’eau, puis enfin nous passons dans la cuisine d’une surface de 16 M2 avec 2 grands plans de travail. A l’étage, 2 grandes chambres de 16 M2, un grand palier sur lequel se trouve la salle d’eau du haut. J’ai oublié hier de décrire une salle d’eau Cambodgienne. C’est simple, vous pouvez chier tout en prenant votre douche ou vous raser. Un placard à balai est à peine plus petit. D’accord, j’exagère un peu, la salle d’eau fait environ 1 m10 X 2 mètres.

Pas de papier hygiénique, c’est au jet d’eau que l’on s’essuye, il n’y a pas de bac de douche, c’est la pente qui ramène tout au siphon en coin de la pièce. Un petit lavabo est là pour les petites toilettes. Chose à souligner, l’arrivée d’eau chaude n’existe pas, mais curieusement il n’est pas désagréable de se laver à l’eau non chauffée. J’écris non chauffée car à la sortie l’eau est d’environ 24°C.

Enfin, au niveau supérieur, un petit palier pour ranger quelques petites choses ou sécher le linge, par exemple. Le plafond n’est pas fermé totalement par du béton ; Paris à sa pyramide, nous aussi ; Une jolie pyramide de verre tinté donnant de la lumière jusqu’au corridor, en bas. Une porte donne accès à la terrasse. D’un côté elle fait 36 M2, de l’autre côté reste un carré d’environ 16 M2. Le reste étant occupé par le sas d’accès des étages inférieurs. Sur ce sas, outre la pyramide de verre, se trouve un énorme réservoir. C’est pour l’eau, en cas de sécheresse ou de pollution. Une réserve de 1000 Litres. Ce réservoir, en temps normal de fonctionnement du réseau, sert aussi de « tampon » évitent les débits et pressions irrégulières, ainsi que les "coups de canons" dû aux bulles d'air risquant de faire éclater les canalisations ou du moins les robinetteries.


Le prix reste trop élevé pour nous, nous demandons de voir autre chose.

Nous allons voir directement un promoteur qui nous propose encore plus grand. Effectivement, Grandiose ! Superbe bâtisse dans le même style des autres jusqu’ici décrites, Majestueuses ; Un emprunt s’impose, 55 000$ cela nous fait emprunter prêt de 15 000$. Mais si belle, si attirante avec ses salles d’eau personnelles à chacune des chambres et bien d’autres petites choses ; Mais le bas blesse, la maison présente beaucoup de défauts, de malfaçons qui nous font reculer. Nous allons voir autre chose ; la même que celle de l’oncle de Vottey pour 41 000$ car le propriétaire ne peux plus payer son emprunt. Mais c’est sale, pas entretenu. Nous repartons en se disant que de toute manière il faut vite se loger avant que les prix flambent de nouveau quitte à passer une semaine à refaire ce qu’il faut dans cette dernière bâtisse visitée. La somme est conséquente, nous devons faire le choix de ne pas acheter de véhicule et de meubler la maison de mois en mois. Nous visitons toutefois quelqu’autres habitations, mais il y a toujours quelque chose qui va de travers.

Dans la voiture, la tante de Vottey dit baisser son prix pour nous. Elle passe de 49 000$ à 42 000$, nous avons même pas discuté de prix avec elle, elle a baissée de son propre chef son tarif ; Je dis à Vottey que pour 1000$, autant prendre cet appartement.

Les transactions peuvent commencer.

Arrivée à Phnom Penh

30 septembre 2008.

10 H 10 heure locale, nous arrivons dans l’aéroport de Phnom Penh. Le contraste entre L’avion climatisé et le pont d’embarquement est énorme. Nous prenons plus de 15°C en hausse ; Assomment !

Nous voici aux douanes ; Vérification des passeports et surtout des visas, un petit sourire pour la photo. Hé oui, c’est en cas d’enquête, ainsi ils peuvent savoir quel jour quel heure vous êtes passé.

Vottey vas pour chercher les baguages sur le tapi ; Pas loupé, il nous manque un baguage, le plus gros sac ; Le « transbordeur » nous fait attendre 4 tours de tapi avant de rechercher le sac ailleurs ; Il cherche surtout à ce qu’on lui donne la monnaie, le sac réapparaitra comme magie. Presque juste, il se décide d’aller derrière la rampe d’accès, il revient avec le sac en main. Vottey lui donne tout de même 1$.

A la sortie, la sœur de Vottey, son frère, son mari et leur enfant James nous attendent. Ils prennent nos baguages au complet et les mettent dans le 4 x 4 d’Asia’s Hope. Destination : La maison de sa sœur, là où l’on seras logé quelques jours, voir quelques semaines le temps de trouver notre logement à nous.

Ils nous ont prêtés leur chambre, la seule pièce climatisée de la maison. Ha oui, faisons la description de leur maison et de leur quartier.

Pour nous, Européen, lorsque l’on imagine une maison, on voie une bâtisse seule ou jumelée avec celle d’un voisin ou plusieurs accolées les une les autres et l’on sait que ce sont des habitations. Lorsque je regarde la rue où la famille de Vottey habite, je pense tout de suite à un quartier de commerces réhabilité. Pourtant non ; Ce sont bien des bâtiments achevés il y a un peu plus d’une année, dont la vocation première est d’être habités en famille.

Chaque habitation est identique, avec du carrelage marbré au sol et aux murs jusqu’à une hauteur d’environ 1 mètre 20. L’entrée et le salon ne faisant qu’un, généralement d’une surface approximative de 36 M2. L’entrée faisant aussi office de garage pour tout véhicule ; Rien ne doit rester à l’extérieur durant la nuit à cause des vols ou des détériorations inévitables. Par mesure de sécurité, toutes les portes sont faites de métal croisé en grille (du carré de 20x20), puis les fenêtres sont en alu et verre tinté, coulissantes. Pour éviter les intrusions faciles, à l’intérieur, il y a une grille en carré de 20X20. Tout ce qui est vitrage n’est pas protégé, c’est lui qui fait office de protection pour les grilles métalliques car il est plus à craindre de voir une grille ou une porte attaquée à l’acide par les voleurs (intrusion silencieuse) plutôt qu’un carreau cassé ou coupé qui risque d’être plus bruyant et plus long. Enfin, les deux combinés dans le bon sens, permettent de ralentir considérablement les malfrats.  Mais cela peux ne pas suffire ; Il est bon de rajouter des plaques de tôle autour des serrures au dessus des quelles se trouvent généralement les crochets pour compléter la fermeture avec des gros cadenas. Une sécurité supplémentaire, car les serrures originelles en laiton n’ont qu’une très faible résistance à l’acide. Reste encore la possibilité pour la porte arrière de rajouter une porte en panneau métallique pour ralentir un peu plus l’intrusion. Pour la grande porte d’entrée, chaque soir, chaque fois que l’on quitte la maison, il faut fermer les grilles « accordéons », les mêmes que l’on utilise pour fermer et protéger les vitrines des magasins en Frances. Voilà pour le premier descriptif.

Pour en finir avec l’entrée/salon, l’on distingue deux parties. Lorsque nous rentrons dans la maison, le plafond est très haut. En fait, à cet endroit, c’est le dessous de la terrasse de la maison (le toit). De cette entrée nous voyons la bais vitrée de la chambre qui est au dessus du salon, le plafond de celui-ci se trouvant à la moitié de la hauteur total. Difficile à expliquer et décrire avec précision, disons que cela ressemble à une pièce rajoutée pour faire un bureau au-dessus et pour avoir un regard permanent sur l’entrée qui peux effectivement servir également de magasin de proximité.

Les ré de chaussée des maisons types peuvent varier selon la profondeur des bâtisses. Il peut y avoir une sorte de corridor après le salon, avec accès à la salle d’eau du bas, les escaliers et l’entrée de la cuisine. Chez la sœur de Vottey, la cuisine, dans laquelle se trouve les escaliers puis aussi l’accès à la salle d’eau du bas, est attenante au salon. La cuisine se trouvant assez réduite.

Au premier étage se trouvent deux chambres dont une avec une salle d’eau. Elles sont toutes simples, carrelées comme au ré de chaussée. Puis à l’étage supérieur se trouve la terrasse aussi grande que la surface au sol de la maison. C’est là la particularité des bâtisses Cambodgiennes en dur ; Après une année d’occupation des lieux, le propriétaire peut prendre la décision de rajouter un nouveau niveau et même deux pour y faire d’autres chambres. Cela, sans demander de permis de construire ou payer une taxe ou autres. Au Cambodge, une fois tout payer, la maison est à vous et vous en faites ce que bon vous semble, une simple habitation, un commerce, une monnaie d’échange, même un hôtel. Seule modalité, l’acte Notarial à charge du vendeur (100$).

Ha oui, vous voudriez bien connaître le prix d’une petite maison comme celle-ci ? Dans un quartier comme celui-ci, sans garde de sécurité, pour une surface au sol d’environ 50 M2, proche du centre ville de Phnom Penh, Le prix d’achat était il y a un peu plus d’un an, de 20 000$. Aujourd’hui, les prix ont flambés et atteignent presque les 40 000$.

Nous devons nous loger, mais je ne suis pas attiré par ce type de maison. Mais il faut absolument acheter, car en location, les prix sont révoltants (300 à 450$ par mois)

Le jour J.

29 septembre 2008.

Nous voici au jour J pour la grande vadrouille. Je ne me sens ni nerveux, ni comme d’habitude. Je pense que tout mon entourage est d’autant plus inquiet que je ne le suis moi-même. En fait, je ne suis même pas inquiet, ainsi va la vie. Je n’ai pas eu le temps de retéléphoner aux personnes que je voulais ; notamment mon oncle Yannick, nos amis Claude, Babeth, Nancy… puis aussi mon père, grâce à qui, en partie, nous avons pu mener à bien notre décision, notre projet. Pourtant, nous ne sommes pas fâché d’être aujourd’hui, très loin de lui. Un emmerdeur comme il n’en existe pas d’autres. Pauvre homme ; Nous avons pourtant toutes les raisons du monde de le détester, d’avoir une haine profonde et sans pardon possible. Pour dire, même le film « L’emmerdeur » avec Jacques Brel et Lino Ventura, ne lui arrive pas à la cheville.

Revenons à nos moutons.

Il est 9 H 15 ; La voiture de tonton est chargée de nos baguages. Nous voici parti en direction de l’aéroport Charles de Gaulle. Il n’est pas encore 11 heures, nous sommes dans les tous premiers à se présenter pour l’enregistrement des baguages en soute. Première mauvaise nouvelle : nous avons le droit à 60 Kg et nous atteignons 80 Kg. A 60 € par kg de surplus, je vous laisse compter. Nous sommes tombé sur la bonne personne ; Lisa ne faisant que 12 Kg, l’employé consent à nous faire passer 12 kg de supplément baguage. Il ne reste plus que 8 kg  d’excédant, nous laissons la poussette à tonton Marc (4 Kg). Pour les 4 kg restant, il téléphone pour savoir s’il peu nous les faire prendre ou s’il faut encore alléger. Il sait que nous partons pour longtemps, aussi, il a été convenu de prendre en compte le poids global autorisé, soute + main, soit 60 + 21 Kg = 81 Kg. Dans un même temps, nous avons convenu devant l’effort commercial que la poussette reste sur le sol Français. Première difficulté passagère résolue !

Nous voici devant le contrôle de l’embarquement des passagers et des baguages à main. Nous disons au revoir à tonton, nous prenons nos sacs, nous faisons la queue au portique. Mauvaise surprise, Vottey n’a plus de visa depuis que nous sommes marié. Ce n’est pas faute de s’être renseigné, mais pour retourner dans son pays, nous venons d’apprendre qu’il lui aurait fallu renouveler son visa ; Encore une absurdité administrative Française, sans commun accord avec le pays de destination. Imaginons qu’elle demande à son ambassade un nouveau visa, qu’elle lui refuse, par la loi elle est contrainte alors de retourner sans délai dans son pays, mais elle n’a pas de visa pour sortir du territoire. Le poisson se mord la queue … Nous pouvons remercier le ciel, le service des passeports nous laisse passer.

Jamais deux sans trois. Nos baguages à mains essentiellement composés d’appareils photos, caméscope, ordinateur, le tout contenant des disques durs, et bons nombre de câble, nous sommes contraint de vider tous les sacs concernés. Passage moyen prévu au contrôle, deux caissettes et 5 mns. Nous avons utilisé 6 caissettes et avons eu besoin de près de 20 minutes pour tout déballer, passer au rayon et remballer nos affaires. Bonne nouvelle, il n’y a pas de bombe dans nos baguages.

On nous informe d’un premier changement ; Nous n’embarquons plus à la porte 43 A, mais à la 37 A , à l’autre bout du terminal ; Puis en fin de compte nous embarquons au 38 A. Il est bon d’être accompagné d’enfant. Nous ne faisons pas la file d’attente ; nous passons en priorité en même temps que la classe affaire.

Le décollage est prévu pour 14 heures. Nous décollerons qu’à 15 heures.

Je n’ai jamais vraiment voyagé en avion ; Les seules fois que je suis monté dans les airs, j’ai eu la peur de ma vie. C’était en hélicoptère du 4ème RH dans les Vosges, lors d’exercices en vue de la guerre du Golf. Selon mon statut au sein de l’armée, je n’avais pas obligation d’effectuer ces manœuvres, mais ces engins m’ont toujours tellement fasciné que j’ai tout de suite dis oui. Bonjours les hauts de cœurs lors des décollages brutaux, puis vains le moment le plus chaud pour moi ; L’application de ce qu’ils m’ont appris sur le tarmaque s’il y avait lieu de sauter de l’hélicoptère.

Je pensais me chopper le mal de l’air, mais mis à part une petite douleur à l’oreille droite, pas de souci, tout va bien. Durant la montée, la carlingue vibre un peu, puis un peu plus en traversant la couche nuageuse, mais rien d’impressionnant. L’accueil et le service sur Cathay Pacifique est d’une qualité hors du commun. Nous bénéficions d’avantages que je pensais jusqu’ici réservés aux premières et aux classes affaires. Juste après les 20 minutes du décollage, il nous ai proposé du vin rouge, blanc, rosé, whisky et tout et tout.

Nous sommes maintenant à 10800 mètres et nous atteignons une vitesse de 1048 Km/h, moi qui pensais qu’on n’irait jamais à plus de 850 … La température extérieure est donnée à – 48°c, le givre a recouvert l’aile qui se trouve à ma gauche, nous ne voyons presque plus la bande rouge sur le devant. Le temps est très long en avion, rien à faire, la télé fonctionne mal, les vidéos sont en anglais ou en chinois. Rien à faire d’autre que de se mettre de la musique dans les oreilles. Lisa s’est toutefois fait une copine, sur le siège juste derrière nous. Une petite Franco-Chinoise de deux ans.

Toujours égale à elle-même, elle saute sur le siège, pousse des cris, se défoule comme elle peux. Mais là, elles sont deux.

Le vol jusqu’à Hong Kong dur 12 heures. Un coup à gauche, un coup à droite, une petite danse de quadrille pour viser la piste d’atterrissage, puis c’est le plongeon, la descente. Les oreilles se bouchent rapidement, j’avale le plus souvent possible ma salive, mais rien y fait ; J’ai l’oreille droite qui devient vite douloureuse, la douleur arrive à atteindre l’arrière de la tête. En descendant de l’avion, je m’aperçois que je n’entends plus que de l’oreille gauche. Nous avons tout juste 45 minutes pour aller à l’autre bout du terminal, pour prendre notre correspondance. Nous prenons un  vieux zingue de Dragon Airways, rien à voir avec le confort du 747. Même le repas servis est immangeable. Au décollage, avec les grosses vibrations, je vois l’aile se déformer de plusieurs centimètres par les ondes du moteur. Là, j’ai été impressionné. Voir une aile dessiner des vagues, presque comme une mouette en train de prendre son envole, çà fait tout drôle. On a beau savoir que toute matière a une élasticité donnée, lorsque l’on voit ce qui lui est permis de faire, les contorsionnistes doivent être vert de jalousie.

Enfin, 2 h 30 plus tard, nous nous posons à Phnom Penh, en un temps plus court qu’avec le 747, mais la même douleur à l’oreille qui n’a pas eu le temps de récupérer entre deux.

Versailles

 26 septembre 2008. 

 Tonton Marc nous dépose à la gare d’Orsay à 9 H 30. Nous arrivons à Paris vers 10 H 15. Après un petit changement de métro, nous voici presque au pied de la Tour Eiffel. Le jeu de photographie commence.

Il fait un peu froid, malgré le beau soleil, à cause du vent.

Plus nous approchons de la Tour, plus le vent nous prend, plus nous avons froid. Lisa est fascinée par les canards et les pigeons. Nous arrivons enfin aux pieds de la Tour, le froid est intense, pourtant nous décidons de faire la queue pour monter par l’ascenseur, jusqu’au deuxième palier.

 Mais nous écourtons cette attente, le froid nous saisie trop, puis il y a plus de deux heures d’attente.

En nous promenant autour du site, nous voyons des bus à plate forme, pour des visites guidées du tout Paris. Pourquoi pas, allé Hop ! Tout le monde dans le bus.

Nous voici parti pour un tour de la capitale en deux heures.

Nous finissons par descendre sur les champs Élisés, nous avons faim, il est plus de 13 H 00, nous avons envie de pisser, nous voulons manger chinois, ben, se sera japonais.

Il est maintenant 15 H 00. Nous voulions faire la visite de Paris par la voie fluviale, mais le froid nous a transis, Lisa fatigue, puis nous voulons éviter la cohue des heures de pointe. Nous rentrons donc par le RER vers Orsay, où tante Irène viens nous rechercher.

La journée du 27 s’annonce Royale. Tante Irène accepte de nous prêter sa voiture pour la

journée, pour monter à Versailles.

Royale effectivement, nous allons visiter le château de notre bon roi soleil. Nous faisons la queue durant 45 minutes pour obtenir un pass. Il est 11 h 00. Nous rentrons dans le jardin juste à temps pour voir la mise en eau des fontaines. Trop tard pour filmer l’événement. Ce n’est pas grave, mais dommage tout de même. J’arme mon appareil photo et mon caméscope pour prendre l’ensemble et les divers bassins en individuels. Nous avons deux heures devant nous avant l’extinction des eaux.

Il est 12 H 30 lorsque nous arrivons presque au niveau du bassin de Neptune. Mais les petites fraicheurs matinales de ce mois de septembres nous fait envie de vidanger l’excédant d’eau et nous donne en même temps une petite soif à cause de la poussière des chemins. Nous faisons donc un petit détour vers un petit chalet pour nous restaurer et faire notre petite affaire. Nous repartons sur la voie de la promenade commencée au matin vers 13 H 00 ; Trop tard pour finir de prendre les photos de chacune des fontaines en eau. Nous nous arrêtons au tiers du grand canal puis faisons demi-tour ; Il est 13 h 45, nous voulons aller visiter Les intérieurs et quelques petits jardins privés d’entre les labyrinthes de végétation, sur notre retour.Les goûts et les couleurs ne se discutent pas. Affreux, dégueulasse à mon goût et pour d’autres aussi, complètement déplacé, l’accord soit disant artistique franco-Américain déteint, sali, détruit totalement l’espace intérieur du roi soleil. S’il y a un temps où l’on parlait d’hérésie pour un oui ou un non, à tord et à travers,  que pourrions nous trouver comme mot plus puissant pour désigner ce désastre culturel ? Même la plupart des étrangers venant visiter le site, voir la France, du moins ce que le château permet de présenter le pays, trouvent cela d’un mauvais goût, exaspérant, détruisant l’image qu’ils se font de la France.

 

Je sais, j’ai encore l’esprit critique, mais là, je supporte et défend ceux qui sont contre ce type de manifestation anti culturelle.

Enfin bon, après la galerie des glaces, dernier lieu de notre visite, nous rejoignons notre carrosse ; Il est 15 H 30, je décide d’aller faire un petit tour à Suresnes pour montrer à Vottey le fort du Mt Valérien, où j’ai passé près de 6 ans à servir la France, puis nous sommes allé voir si le garage automobile où j’ai travaillé quelques temps était encore existant ; Ben non.

Nous avons pris une collation chinoise que nous avons dégusté au pied du monument aux morts du Mt Valérien (là où le Président de la république vient à la commémoration du 11 novembre. C’est là que j’ai eu l’honneur de pouvoir « toucher » la main de notre défunt Président François Mitterrand. Je dis toucher, car écrire serrer serait une hérésie, OUPS ! Un gros mensonge éhonté).

Enfin, vers 16 H 30 nous décidons de rentrer à Briis sous Forges. 70 Kms de route pour rentrer. Hou ! La bourde ! J’me suis planté de route.

Tout va bien, nous voici arrivé chez tonton et tata à 19 H 15.

Les jardins

                                                 

 









































    

24 septembre Avant Paris


24 septembre,6h30.

Je prends ma dernière douche dans notre petit appartement deThônes, en France. A 7 h 00 nous commençons à rassembler les dernières affaires, pour mettre en valise ou à la poubelle, puis aussi au grenier chez des amis. Nous n'avons plus de quoi prendre un petit déjeuner; Nous devons aller en ville. Nous profitons pour dire au revoir à quelques personnes que nous croisons de ci bonne heure.

9 h 30, nous rentrons pour finir de descendre les affaires au garage en attendant nos amis qui doivent mettre une partie dans leur grenier, puis emmener la Mercedes sous le angard des clefs. Au retour du déchargement et stockage de nos dernières affaires, nous chargerons le C8 de tous nos baguages. 

11 Heures, nous n'avons toujours pas fini le ménage dans l'appartement, Claude et Babeth attendent notre coup de téléphone pour venir nous chercher.

11 h 30, Ils arrivent, commencent à charger le petit Subaru Vanille. 12 H 15, nous voilà rendu chez Monique et Florent pour déposer la Merco et leur dire un dernier au revoir.

Nous n’avons pas eu le temps de faire une dernière visite au père, à la maison de retraite. Il nous a d’ailleurs téléphoné toute la matinée, puis l’après-midi aussi, nous n’avons pas répondu, manque de temps, puis d’autres aussi nous ont téléphonés, idem, aujourd’hui, comme hier, il nous aurait fallu un standard téléphonique. Désolé pour tous ceux qui voulaient échanger un dernier petit mot avant notre départ…

Ah si ! J’ai répondu à ma tante Irène,

 c’est arrivé au moment ou j’allais débrancher le téléphone de la maison.

13 H 15, nous voilà parti pour Annecy, direction le Flunch à Auchan, puis viens les tours de manèges pour Lisa ; Pendant ce temps, Claude et moi allons à la poste pour renvoyer l’Akeo box à Port-Mort, les derniers papiers importants, puis les documents du père que je n ‘ai pas pu lui apporter ce matin.

16 H 00, Claude et Babeth nous dépose au « Nouvel Hôtel », près de la gare d’Annecy, puis nous prenons un dernier pot ensemble, une dernière promenade, arrive Dara qui viens nous chercher pour manger chez l’amie d’enfance de Vottey, retrouvée au fil du hasard dans un restaurant Asiatique, à Meythet. Enfin, nous rentrons à L’hôtel pour notre dernière nuit dans la région.

Enfin, nous rentrons à L’hôtel pour notre dernière nuit dans la région. 


Voyage vers Paris

25 septembre, 6 h 00. Vottey fait prendre un petit bain à Lisa. Le petit dej à 7 h 30, à 8 h 00 nous descendons tous nos baguages à la réception. La cage à poule qui sert d’ascenseur,  ne peux contenir qu’un tiers des valises et en se serrant un peu, 1 personne. Un hôtel ** où même les poussières d’entant et les mouchoirs papiers des clients précédant jonchent le sol, sous la literie.

Rien que  pour avoir les remontées d’égouts comme 
parfum matinal, nous en avons eu pour 110 €. Qu’est-ce que ça aurait été s’il n’y avait pas eu d’étoile ?

Enfin, un point anodin mais important, toute fois. C’est le directeur de l’établissement, pas rasé, qui fumait devant l’entrée, qui nous a maintenu la porte ouverte le temps de 
sortir tout notre attirail. Un geste somme toute très sympathique.

Nous avons donc tiré tant bien que mal nos 80 Kg de baguages dans la rue, jusqu’à la gare, avec Lisa qui c’est montré très sage et très obéissante sur le moment.

45 mns d’attente. Nous devons encore trimbaler toutes nos affaires sur le quai central. Heureusement, pour passer du souterrain au quai, il y a les ascenseurs bien pratiques.

Un couple de retraité nous donne la main. Les pauvres, ils doivent monter dans la voiture 1 de la rame de tête, puis nous, nous sommes à la voiture 13 de la seconde rame du TGV.  Nous aurions voulu les remercier plus qu’il nous a été donné de le faire.

Aussi, en longeant la rame, je tombe nez à nez avec M. Henri Accatino, mon ancien PDG de Feralp. Je ne l’avais pas revu depuis 1 an. Mais il suit notre aventure, j’en ai la conviction, car il m’a conversé en un « clin d’œil » : Alors, sur le départ pour le Cambodge ?

Comme quoi il y a des gens que l’on pense inintéressés par votre devenir, votre avenir, puis en fin de compte ils ont cette pointe de curiosité, d’intérêt intérieur, comme si vous leur manquiez ou peut-être recherche-t-on un intérêt commun, pour nous rassurer de quelque chose peut-être, car de mon côté, je ne cache pas que je me tenais au courant de la santé de son entreprise. En fait, je pense surtout que c'est J.F. Brugel, ingénieur à Feralp qui lui en a touché deux mots dans une conversation quelconque. Sait-on jamais...

9 h 30, nous voici dans le train, le départ est dans 5 minutes.

Le voyage dur prêt de 4heures. Lisa fait coucou à tous les passagers, elle saute partout, elle crie, gigote … Tout va bien, il n’y a dans ce wagon, que des retraités.

13 h 30, nous arrivons en gare de Lyon à Paris. Notre tante nous attend en bout du quai.

Nous revoilà parti avec tout le barda, pas un chariot SNCF en vue pour nous soulager.

Après avoir mangé un petit morceau à la gare, nous sillonnons les couloirs parisiens vers le RER A. Les portillons étant trop étroit pour faire passer notre chargement, Tata Irène demande à pouvoir utiliser les accès handicapés. Ensuite, monter ou descendre d’une rame de métro ou de RER devient un sport de haut niveau lorsque l’on est chargé comme une mule. Exercices assez périlleux lorsque vous devez prendre des Escalators avec 70 Kg de valise.

Enfin, après toutes ces manœuvres, nous arrivons à rejoindre la voiture de tata. Encore un exercice de taille, du type faire entrer 2 m cube dans un seul. Mais tout va bien, Vottey a jouée la contorsionniste, Lisa sur ses genoux, toutes deux coincées entre les sacs, carton et poussette. Nous sommes bien arrivé à Briis sous Forges.

samedi 20 décembre 2008

La foi J. Heuchel

le 20.12.90 - jeudi, 15 h 45

J'écris de moins en moins souvent. Peut-être parce que ce qui me faisait peur ne me torture plus autant l'esprit. Non, j'en doute. Je pense encore à la greffe, trop même. Surtout ici. Martine est dans le même cas que moi : antibiodépendance, oxygénodépendance. Elle est, en plus, sous diurétiques, car son coeur se fatigue. Elle et moi serons parmi les prochains greffés. J'ai beaucoup parlé avec elle cette fois-ci. Elle est vraiment formidable. je la reverrai en février. Elle va, je pense, être forcée de renoncer à suivre ses cours, trop fatigants, et risque d'adopter mon rythme.
Hier, j'ai vu Noirclerc. C'est la troisième fois en un mois. C'est un forcing psychologique (sic !) pour se faire greffer ! Je plaisante (mais juste à moitié car si l'on repense à Jean-Jacques, c'est la bonne technique). en fait, je l'ai rencontré une fois à Salvator et deux fois pour des conférences. Hier, c'était pour la remise d'un don d'EDF-GDF-Région Var, à l'AFLM. Il y avait "Dieu", mais aussi des chercheurs qui tentent de découvrir le médicament qui soignerait la mucoviscidose.
J'ai parlé avec l'un d'eux. Il était très sympathique et m'a un peu expliqué comment tout cela ne fonctionne pas. (Enfin, ce qu'il en sait, car il leur reste beaucoup à comprendre.) Il m'a proposé, ainsi qu'aux autres hospitalisés, de venir visiter les laboratoires de recherche de Nice et de Marseille. Je suis enthousiaste. J'essaierai d'obtenir cette sortie en février lorsque je reviendrai. D'ici là, je vais rentrer chez moi pour les fêtes de Noël qui seront, je l'espère, mémorables.
J'ai besoin d'écrire plus longtemps. Je voudrais expliquer mieux qui je suis et pourquoi je ne fais rien. je voudrais parler des relations entre malades, entre soignants, entre être humains. De ce qui fait que, parfois, j'ai envie de tuer tout le monde, de ne voir personne, et de ce vide, de cette angoisse qui parfois me ronge, sans raison apparente.
Mais je le ferai plus tard. Au calme. Loin d'éventuelles personnes qui pourraient me surprendre en train d'écrire. parce qu'écrire sur soi, sur ses émotions, est trop dur et trop impudique pour le faire au Coty.
Un peu d'humour pour terminer :
A la visite de sortie, Chazalette m'a dit avoir reçu un coup de fil de Santa Maria (en fait, un hôpital Italien). Dans la mesure où, après Dieu, il y a le Christ et qu'il représente (dans mon Panthéon médical) ce même "Christ", ça m'a bien fait rire quand il m'a dit : "Tu vois, je reçois même des appels de la vierge !"

mercredi 10 décembre 2008

Salvator J. Heuchel

le 10.12.90 - lundi, 11 h 05 du soir

Je suis à l'hôpital Salvator pour faire des examens complémentaires pour la greffe. salvator à Marseille. Je suis hospitalisé salle Curtillet, là où était Jean-Jacques.
Là où il est, devrais-je dire. car il est revenu pour faire le bilan des six mois de greffe. je suis hospitalisé avec lui et Sofia. Alors que cette étape Marseillaise aurait pu être un calvaire, tout va bien. Jean-Jacques a grossi : il fait environ soixante kilos. Il est en pleine forme. On a bien ri toute la soirée.
Pourtant, tout n'est pas si rose. Mardi 4, Éric Durand est décédé ici même. Il avait deux pneumothorax et attendait la greffe en super urgence. Il a trop attendu. J'ai aussi appris, avant-hier soir, la mort de Lofti, un petit enfant muco, originaire d'Afrique du nord.
Ici, j'ai vu les parents de Corinne, une muco de Béziers, qui est intubée en réa tiède à quelques mètres de là. un article sur elle est paru dans Var-Matin, mais on est loin de la mobilisation générale pour Anne et Maud Croce.
A Giens, ça va mieux. Christophe recommence à déconner et Manu, son éternel comparse, est aussi hospitalisé. Il va lui remonter le moral mieux que nous. Martine est arrivée fatiguée au Coty, mais elle va mieux et espère être de retour chez elle pour Noël. mais, désormais, elle va être obligée de venir plus souvent car, là-haut, les perfusions sont devenues sans effet.
Vendredi, c'est son anniversaire. On va aller fêter ça au restaurant. Mais avant, il faut se plier à la règle et faire les examens.

mardi 2 décembre 2008

Emménagement

03 octobre 2008.

 

Nous partons au petit matin de chez Pheakdey et Kosal avec toutes nos affaires. Une partie dans un Teuk-Teuk, le restant dans la voiture de Lolo, fils de l’oncle de Vottey qui nous vend la maison. J’attaque à faire le gros ménage avec Vita, frère de Vottey, pendant qu’elle part faire des courses complémentaires. Le matelas arrive entre temps. Pour aujourd’hui, pas grand chose à dire, ne serais-ce que c’est le jour où nous devons accueillir David (Président de l’ONG Asia’s Hope) à l’aéroport. Il arrive à 17 heures. Entre l’atterrissage et la sortie des premiers passagers, il se passe presque une heure. Les enfants (Lisa et son cousin James) commencent à s’impatienter.

Enfin, le voilà, plutôt, les voilà, car il y a un groupe infirmier(e) qui accompagne Dave.

Le 4X4 ne suffisant pas, le mini bus vient à la rescousse avec un petit camion pour mettre les baguages, les médicaments, les seringues nécessaires aux soins et prophylaxie des orphelins.

Le groupe vient déjà de faire une action aux orphelinats de Thaïlande. Demain, ils commenceront par l’Orphelinat de Phnom Penh.

Nous ne discuterons pas ce soir ni cette semaine des modalités et de contrat nous unissant à l’ ONG. Le travail est trop important et à effectuer dans un temps très cour.

David demande à Vottey notre présence et participation dès demain matin. Je ne peux pas, les ouvriers viennent faire les travaux de la climatisation, le frigo, le lit, l’armoire doivent arriver. Vottey ira donc sans moi en excusant mon absence. Dave comprend tout à fait.

dimanche 30 novembre 2008

Un espoir (Cambodge)

Voici un petit film pour notre action au Cambodge :

En construction.


vendredi 28 novembre 2008

André J. Heuchel

le 28.11.90 - mercredi, 15 h 30

Je suis à Giens, dans la même chambre que la dernière fois. Nous sommes peu nombreux. Christine est partie ce matin (pas bien grave), ainsi que Sonia (c'est plus regrettable). J'ai fait la connaissance d'André. Encore un personnage particulier ! Il est âgé au moins de 26 ans (et sans doute plus). Il a sa propre maison, sa femme, et travaille comme photographe à plein temps. C'est une des premières fois qu'il a des perfusions. Il est en forme. Il fait partie de ces mucos sur qui la maladie semble ne pas avoir prise (ni physique, ni mentale). Mais son état de santé n'est pas un obstacle. Il n'est pas comme certains, qui ont peur de ceux qui sont vraiment atteints, et semble nous comprendre, tout en gardant son autonomie.
Christophe est rentré ce matin. Il n'a plus de malaises, n'est pas particulièrement encombré, mais il a perdu le feu sacré. Lui qui rit toujours, qui est le premier à faire le guignol, semble passif. Il ne parle pas trop et tous ses gestes sont pleins de lassitude. Ses dernières crises doivent avoir réveillé en lui des souvenirs désagréables. Il voit, à travers la mort de ses anciens amis, la sienne. S'il ne reprend pas le dessus, il va finir par ne plus avoir aucun tonus, et là, le pire est à craindre.
Mais je pense qu'il va y arriver. si on le stimule, si on lui redonne le goût à la vie, si on le sort de sa torpeur, ce sera bon pour lui. A mon avis, les médecins n'y peuvent rien (sauf la psychologue peut-être) ni les antibiotiques.
Ici, il fait mauvais. Une légère pluie tombe. je regrette la pluie normande. Moi aussi je suis gagné par la grisaille du temps. La Côte d'Azur sous la pluie, c'est vraiment lugubre. Je vais essayer de lire un bon bouquin pour me distraire. Avant d'être rongé à mort par les souvenirs pénibles que font ressurgir ces couloirs lorsqu'ils ne sont pas animés et emplis de bruits.

dimanche 23 novembre 2008

Ecrivain ?! J. Heuchel

le 23.11.90 - vendredi, 15 h 15

L'alternance Bosc-Giens va recommencer. Lundi, je repars pour la Côte d'Azur. En hiver, ça sera probablement très calme. Trop. D'après ce que je sais, il y a trois malades à Giens : Denis qui est sympa, mais qui ne mettra sans doute pas beaucoup d'animation. Christine qui est sans aucun intérêt et un peu bête. Et François qui est plein de qualités, mais n'est hospitalisé que de jour. Ça risque d'être dur. Enfin, il y aura bien des entrées d'ici Noël. Moi, je compte partir le 22 ou le 23 pour profiter pleinement de Noël. L'année dernière, je l'avais passé avec un drain à l'hôpital du Val-d'Or. Ca n'avait pas été très drôle. J'espère faire mieux cette année. pendant ma cure de perfusions à Giens, je reverrai aussi Jean-Jacques (enfin ce n'est pas sûr). Je dois aller à Marseille faire un ou deux examens complémentaires pour le bilan pré-greffe, et Jean-Jacques doit redescendre pour son bilan des six mois de post-greffe.
Je repars, théoriquement, le 12 dans l'après-midi. Il arrivera le 12 au soir. je vais donc essayer de me faire prolonger de vingt-quatre heures pour le voir. Mais cela dépendra aussi des conditions d'hospitalisation. S'ils piquent comme des nuls, je ne resterai pas.
Quoi qu'il en soit, j'ai eu une agréable période à la maison. Je suis allé au cinéma chaque semaine. J'ai lu quelques livres à un rythme correct (notamment le dernier Stephen King) et j'ai pas mal discuté avec mes cousines. J'ai l'impression que le jeu de rôles n'est plus qu'un prétexte à nous voir. En un mois, nous n'avons fait que deux parties. En réalité, nous passons de plus en plus de temps à parler. de musique, de livres, de ciné, de BD, mais aussi de projets, de vie, de mort, de Dieu, des dieux,des extraterrestres, de Mars, du monde, de l'Irak, de la contestation étudiante, de mode, de nos parents, de nos grands-parents, d'amour, d'amitié, d'enfants, de mille et une choses. Ces discussions sont très agréables et prennent de plus en plus de place dans nos rencontres. A tel point que, ce week-end, nous n'avons que la création d'un démon-bras pour Lorzaniah au programme. Il est sous-entendu que nous allons parler le reste du temps.
Une autre activité essentielle de ces dernières semaines fut, pour moi, la participation au concours de nouvelles de la villede Villeneuve-d'Asq, sur le thème "et si Mozart m'était conté".
J'ai toujours aimé écrire. j'ai depuis longtemps, rêvé d'être un écrivain. D'ailleurs, je n'y ai pas renoncé. L'écriture est le plus vieux (et le moins coûteux) des moyens de communication entre les gens et les époques. Par "communiquer" je n'entend pas promouvoir une marque de lessive ou une couche culotte. Non. Je prends ça au sens noble du terme. Faire partager une joie, un plaisir, une émotion à travers le temps et l'espace, c'est ce qu'il y a de plus formidable en ce monde, après le plaisir de la création. J'aime ça. J'aimerai faire ça toute ma vie. J'aimerai en vivre.
Il y a un an, j'ai donc participé à ce concours. L'année dernière, le thème en était le rêve. J'ai perdu. Ça ne m'étonne pas. J'aime écrire, mais ce n'est pas parce que j'aime cela que j'ai du talent. C'est dommage. Mais bon, en tout cas, les organisateurs du concours m'ont renvoyé un courrier m'apprenant l'existance de celui de cette année.
Mozart en est le thème. Mozart, dont on connaît le statut d'enfant prodige, m'a fait penser (on réagit toujours en fonction de soi et de son expérience) à Pierre-Jean Grassi.
J'ai donc écrit un texte, qui fait six copies doubles, sur un adulte muco, compositeur classique. je n'ai pas fait, heureusement, l'histoire de Pierre-Jean en l'appelant Mozart.
Je ne connaissais pas Pierre-Jean et je ne connais pas la musique classique. Ce que j'ai essayé de faire passer dans ce texte, c'est la réponse à la question fondamentale qui m'a longtemps torturé l'esprit, même si je n'arrivais pas à la formuler : "Quel est mon rôle en ce monde, à moi qui suis faible, improductif, inutile ? A moi qui ne vivrai pas assez longtemps pour que le monde s'aperçoive que j'ai vécu ? A moi qui n'apporte aux autres que le malheur de ma condition ?"
J'ai répondu, en partie, à ces questions depuis seulement quelques mois. Pour moi, ce texte est important. Mais je ne sais pas si je vais réellement l'envoyer. Je le pense car je ne savais pas si je l'écrirais et je l'ai fini hier. Mais tout de même, certaines choses me retiennent.
La pudeur d'abord. J'en dis beaucoup sur moi, plus que ce que j'ai jamais dit, même à mes parents (quoiqu'ils l'aient sans doute ressenti). Ensuite, j'ai peur que mon histoire soit mal interprétée, qu'elle le soit comme une autocongratulation. Que l'on pense que je me fais une très haute idée de moi-même. Et je crains la réaction de mes proches et celle des autres mucos. Surtout ceux que j'aime et estime : François, par exemple, dont les critiques acerbes fusent facilement et sont si justes.
Évidemment, si je lui montrais le texte, il pourrait peut-être me montrer ce qui est bancal. mais ce ne serait plus mon texte et je serais donc hors concours. On ne rôde pas un texte comme les règles des jeux de rôles. De toute façon, jamais je n'oserais le faire lire à des gens comme lui. Ni même à des proches. Si je l'envoie au jury du concours, je l'aurai moi-même dactylographié et photocopié. L'idée que des gens qui n'ont jamais vu ma tête et qui ne me connaissent que par courrier seront les seuls à lire le texte me soulage.
Je repense aussi à une conversation que j'ai eue avec Stéphane. Il partage les mêmes rêves littéraires que moi. mais lui, il semble réellement doué. J'ai lu certains de ses textes et il en ressort une atmosphère particulière que l'on ne retrouve nulle part ailleurs. Si j'essayais de définir ses écrits, je les comparerais à un mélange de Kafka et de Lovecraft pour l'ambiance. Mais les sujets sont plus violents et plus proches du quotidien. De certains se dégagent, en tout cas, ce désespoir et cette tension sous-jacente communs aux deux autres écrivains. Il y a aussi une parenté avec Lautréamont, parfois voire avec Poe.
Bref, un jour on parlait de littérature et Stéphane m'a dit vouloir entrer dans la littérature par la grande porte. Il n'était pas question, pour lui, d'écrire un journal, mais un roman, de qualité, qui s'épargnerait la facilité de transposer sa vie (plutôt mouvementée). Or, c'est un peu ce que j'ai l'impression d'avoir fait. Mon histoire ne reprend pas un moment que j'ai vécu, mais j'ai sombré dans la facilité d'évoquer la mucoviscidose, le monde de l'hôpital que je commence à bien connaître et la maladie. C'est un peu facile !
D'un autre côté, en parlant de ce que je connais, je m'évite d'écrire trop de conneries et j'y gagne en authenticité. je pense être bien placé pour parler de tout ça. Mais la musique ? Car, pour parler de Mozart, il m'a fallu parler de musique classique. Or, je n'y connais rien et je n'aime pas ça. Là, mon histoire semble trop idiote. Cette idée de temps entre les trois minutes d'une chanson et les deux heures d'un opéra est assez grotesque. D'autant que Pierre-Jean a composé des morceaux courts. Mais, dans la trame du récit, cela s'imbrique bien avec le personnage, obsédé par la temps qui lui reste à vivre.
J'ai fini hier, et même maintenant que cette nouvelle est achevée, je n'arrive pas à me décider. Ai-je fait un texte un peu bête, un peu pleurnicheur et exhibitionniste, un peu trop glorifiant et trop mièvre ? Ou est-ce qu'il correspond à quelque chose de réellement importa,nt qui pourrait amener les gens à réfléchir sur leur condition ?
Ce sentiment de jalousie à l'égard des bien-portants, qui ignorent leur chance et se font une vie d'enfer alors qu'ils ont un sacré avantage au départ, est lui-même critiquable. Car enfin, est-ce parce que j'ai tiré un mauvais numéro que je dois en vouloir aux autres ? D'ailleurs, il y a deux ans, jamais je n'aurais écrit un truc pareil. J'ai changé. mon numéro n'est pas si mauvais, je l'ai déjà écrit ici. je suis en train de tourner en rond dans ma réflexion. Car, finalement, ce texte part un peu à rebrousse-poil de ce que je fais d'habitude ou, du moins, de ce que je faisais.
En y repensant maintenant, ce texte est l'écho de ma rencontre avec les jeunes filles du Centre sportif du Pradet. La fois où j'ai raconté ma vie à des inconnues. Je garde un souvenir ému de cette rencontre. Elles m'avaient réconforté, d'une certaine façon. Et moi, que leur avais-je apporté ? Peut-être ce que la muco apporte au narrateur : une certaine conception de la vie. Si c'est bien cela que l'on retiendra de cette nouvelle, alors il me semble qu'elle est bonne. Il faudrait que je la retouche pour bien faire comprendre aux lecteurs que les deux personnages centraux gagnent, l'un et l'autre, dans cette rencontre. L'un parce qu'il se sent moins seul et l'autre parce qu'il se sent aussi moins seul. ils s'enrichissent mutuellement, prenant, dans l'autre, la force nécessaire à affronter leurs épreuves. L'idéal serait de ne pas écrire cela noir sur blanc, mais de le faire ressentir au lecteur. là, j'aurais vraiment réussi mon coup.
De toute façon, je vais partir à Giens. J'aurai un mois pour y repenser dans un contexte différent. Ce n'est qu'après les vacances de Noël, lorsque je serai à nouveau seul à la maison, que je pourrai dactylographier ce texte. j'aurai dix jours pour le faire et, ensuite, il me faudra décider si, oui ou non, j'enverrai cette nouvelle au jury.

mardi 11 novembre 2008

Si sot, Si sot J. Heuchel

le 11.11.90 - dimanche, 11 h 35 du soir

J'ai vu le dernier film de David Lynch au ciné cet après-midi. Un film atypique, très surprenant, très personnel. Du Lynch quoi. Parfois incompréhensible, parfois génial. C'était Sailor et Lula, Palme d'or à Cannes en 90. Ils ont drôlement changé, en quelques années, les jurés. Entre Thérèse et Lula quelle différence ! Mais si j'écris ce soir, ce n'est pas pour faire de la critique cinématographique, pour ça j'ai mes fiches. Si j'écris, c'est parce que Lula m'a fait penser à Juliette. Elles n'ont aucun point commun, vraiment aucun. Pourtant, j'ai très vite pensé à elle. Serait-ce que je m'identifiais à Sailor ? Je ne crois pas. Enfin pas plus que je me suis identifié à d'autres personnages. Plutôt moins, même. Qu'est-ce qui fait que ce film éveille en moi le souvenir de Juliette ?
Sans doute est-ce un des rares films où les personnages ont vraiment l'air de s'aimer. Sailor et Lula sont amoureux comme le sont rarement des héros de cinéma.
Je me demande comment jouer aussi bien sans être réellement amoureux. Sailor et Lula, inexplicablement, me semblent le couple idéal; vraiment fait l'un pour l'autre pourrait-on dire.
Mais c'est plus que ça. je ne peux pas arriver à expliquer ce qui me touche et m'émeut dans cet amour, mais ça n'est pas parce que je ne l'explique pas que ça n'existe pas. Et je pense à Juliette. J'ai presque l'impression qu'elle est tout près, qu'en tendant le bras je pourrais la toucher. Ça me réconforte, mais à chaque fois la rêverie se prolonge et je me retrouve seul, réellement seul. Juliette. Ça fait presque mal de l'écrire. Je lui ai envoyé une lettre l'autre jour, d'une banalité affligeante. Style : "Je ne fais rien de spécial. Et toi ? Bye-bye."
Je me demande si c'est vraiment ça l'amour ? C'est une sensation plus ou moins nouvelle pour moi.
Quand je pense sérieusement à tout ça, je me demande où cela pourrait m'emmener et je ne vois pas. Le Havre-Avignon. La différence entre une heure et une journée de route. Bah ! De toute façon je ne serais jamais allé la voir au Havre... Je n'aurais pas osé. Comme je n'ose jamais essayer, lorsqu'elle est avec moi, de lui parler.
Je me sens si sot. Que lui dire ? Comment le prendrait-elle ? Quand j'évoque nos anciennes rencontres, j'y vois souvent une amitié profonde, mais c'est tout. Peut-être à deux ou trois reprises est-ce allé plus loin. Je veux dire dans la conversation, dans certaines choses qu'elle m'a dites, qu'on ne confirait pas au premier venu. Mais c'est une preuve d'amitié. C'est tout. Ce soir, je me sens à la fois très bien et plutôt mal. "C'est une joie et une souffrance", comme il est dit dans un film, je ne sais plus lequel.
Je ne sais toujours pas si c'est cela l'amour, mais j'ai rarement éprouvé de tels sentiments, de telles sensations, presque physiques, viscérales. L'envie de lui prendre la main et de la serrer dans mes bras. Rien de sexuel, en tout cas pas au sens où je l'entends souvent.
C'est marrant, je repense à Stéphane qui m'avait monté une baraque avec une fille pour qui je n'avais aucune, mais vraiment aucune attirance, et qui me disait : "Allons, Johann, tu crois que tu arriveras au chef-d'oeuvre avec la première fille que tu rencontreras ! Non, il faut s'entraîner, se faire la main !"
Et ce sermon de Ferrès Bueller sur Cameroon, son copain un peu coincé : "L'avenir de Cameroon est terne. Il n'ose rien. Il va se marier avec la première fille qui voudra bien de lui et elle le mènera par le bout du nez. Parce qu'il croira qu'elle lui aura offert ce qu'il considère comme le plus important."
J'ai un air de famille avec Cameroon, je crois bien. Si j'analyse mon comportement avec les filles, il est, en façade, toujours le même.
Un garçon que les choses de l'amour indiffèrent. Sympa, peut-être même bon copain. Point.
En réalité, il y a deux cas : je trouve la fille conne pour une raison ou pour une autre. C'est très subjectif tout ça. Alors, je ne cherche pas à lui parler, je l'ignore. C'est dommage car je rate parfois des gens bien, mais bon...
Dans ce cas, quoi qu'il se passe, je ne veux pas en savoir plus et il ne me viendrait jamais à l'idée d'essayer de la séduire. Je la méprise tranquillement et, même si elle était valable, malgré moi, je la vire. Plus exactement, je la décourage par une splendide indifférence. J'ai fait ça très bien avec la fille que Stéphane m'avait choisie.
L'autre cas aboutit aussi, hélas, à une impasse. la fille vaut le coup. Pour des raisons là aussi subjectives, je l'estime, je la respecte (ça fait con mais je ne vois pas d'autres mots). Disons que sa morale, ses convictions correspondent suffisamment aux miennes pour que je recherche sa compagnie et discute avec elle. Souvent ces filles sont mes amies. Parfois, il arrive que ce sentiment d'amitié devienne flou et tende vers cet étrange impression qui fait que, dès qu'on entend le nom d'une personne, on y repense avec attendrissement. Plus d'une amie m'a fait flirter avec ce sentiment. Seule Romane m'a autant chaviré que Juliette. Et, dans ce cas, cette estime que je porte aux gens me paralyse et je n'ose le leur faire comprendre, de peur de les décevoir; de peur de gâcher une belle amitié; de peur de paraître ridicule. Je ne sais pas non plus dire ce qu'il faut. Je me sent si sot, si sot. Et ça fait mal.
Alors, je rêve que je lui écris une lettre, poétique et belle, une lettre où je trouve le ton juste pour l'émouvoir.
Me voilà devenu romantique sans m'en rendre compte.

samedi 8 novembre 2008

Je suis prêt J Heuchel

le 08.11.90 - jeudi, 10 h 30

JE SUIS HEUREUX. Tout simplement heureux. cela fait une heure que Jean-Jacques a quitté Marseille pour retrouver son Alsace natale ! Il m'a téléphoné hier au soir; il était sur le départ; sa mère finissait les valises. son infection du sang était bien la dernière. Maintenant la vie s'ouvre devant lui. Il doit être prudent pendant encore six mois. A ce moment, après un an de greffe, on saura si c'est réellement un échec ou une réussite. mais, déjà, ce simple retour à la maison est une formidable victoire. Après tout ce qui lui est arrivé, c'est magnifique. Comme il doit être heureux ! Aujourd'hui, il fait la route en VSL. Ce soir, il sera chez lui. Il va retrouver ce qui est le plus doux aux yeux d'un malade : son foyer . Et sa maman qui l'a suivi à chaque instant doit, elle aussi, être bien soulagée.
Lorsqu'il était venu à Giens, au moment ou il pensait déjà partir, elle avait eu peur qu'il n'y ait un contretemps. peut-être était-ce une prémonition, une forme d'instinct maternel. Cette fois-ci, c'est la bonne. Aujourd'hui, à travers la France, un VSL anonyme va rouler. Dedans, il y a Jean-Jacques. C'est mon ami.
Grâce à lui, je me suis intégré au Coty, j'ai découvert une certaine forme d'indépendance et de liberté, loin des contraintes qu'avaient fait peser sur moi une école trop stricte et des parents trop protecteurs. J'ai acquis une maturité qui m'était inconnue; j'ai découvert une autre façon de vivre. Je ne dis pas que j'imite Jean-Jacques à 100%, mais il m'a montré autre chose que le jeu de rôles, la lecture et la TV. Il m'a montré l'agréable sensation de découvrir l'inconnu, d'apprécier la vie d'une façon différente. de l'angle d'un café ou du fond d'une chambre d'hôpital, il a donné un sens nouveau à ma conception de l'amitié.
Être ami avec lui, c'est différent des amitiés que j'ai connues avant. Sauf, peut-être, avec mes cousines. Il m'a fait comprendre qu'un ami ce n'est pas nécessairement le type qui a vu la Guerre des étoiles dix fois, comme moi, ou qui lit Lovecraft, mais c'est, avant tout, celui qui partage tes problèmes, qui t'écoute, que tu écoutes et à qui tu peux parler franchement sans crainte. et ça c'est formidable.
Et il m'a aussi donné la force de surmonter l'épreuve de la greffe. S'il l'a fait, je le ferai. Même s'il a connu des moments de découragement, il a eu la volonté de s'en sortir.
Alors qu'en juillet ma détermination vacillait, maintenant elle a grandi. L'oscillation est positive. Même s'il y en a qui y sont restés (Guy surtout), je sais maintenant de façon plus consciente et réfléchie qu'il faut le faire. lorsqu'on m'a parlé de la greffe la première fois, j'étais contre. C'est maman qui m'en parlait comme d'une éventualité future. Quand j'aurais 25 ans. Puis, voyant mon état se dégrader en 88 (premier pneumothorax, les perfs de plus en plus souvent, les fibroscopies qui ne faisaient rien, l'oxygène à la fin de l'année), lorsque le docteur Bagdach (je ne me souviens plus de l'orthographe) m'a parlé de greffe, j'ai dit "oui", croyant avoir trouvé la solution miracle. Après des mois d'examens, d'abord à Paris, puis à Marseille, j'ai été mis sur la liste d'attente de Noirclerc, en juin 89.
J'étais à fond pour la greffe. les premiers morts ne m'ont pas ébranlé. Patricia n'avait pas eu de chance et, à cette époque, le spectre d'une fin comme Jonh me hantait. Tout plutôt que de crever la gueule ouverte avec un respirateur artificiel. Mais, début 90, la mort d'éric Chabaud, puis celle de Christophe m'ont ébranlé dans mes convictions. la greffe était-elle la solution ?
Jean-Jacques me remontait le moral. Son obstination farouche à être greffé m'encourageait. Quand il est parti, ça a été un vrai choc. Comme il allait plutôt vers le mieux, j'ai pris confiance. Mais l'été a été dur. Dieu sait pourquoi, j'ai commencé à redouter qu'on m'appelle. Jean-Jacques ne revenait pas. Stéphane tenait un discours très dur et pessimiste sur la greffe. Bref, je sentais mon envie d'être greffé foutre le camp et mon moral, ma volonté s'amenuiser. J'avais beau essayer de me reprendre (et j'y arrivais par moments), un rien me faisait douter atrocement. Puis Laurent est mort. Il n'avait pas la pêche. Je me disais : "C'est pour ça qu'il y est resté." Il avait trop peur; il était trop vulnérable. Et, en pensant à ça, je réalisais que, moi aussi, j'étais vulnérable. Moi aussi, je n'avais plus le feu sacré. J'ai revu Jean-Jacques en juillet. Ça ne m'a guère rassuré. Il avait l'air d'un zombie. Puis il est reparti en réa.
Là, l'oscillation a complètement changé de cap :"Qu'ils aillent se faire foutre avec leur putain de greffe !" j'ai pensé. "Finalement, avec des perfs régulièrement, je ne m'en sort pas si mal."
Puis, peu à peu, en Corse et en septembre, j'ai réalisé qu'en fait je ne tiendrais pas longtemps. Un jour ou l'autre, tous les antibiotiques seraient inefficaces. Là, je pourrais dire bye-bye aux vivants. Stéphane aussi m'a aidé avec sa tirade du lundi soir.
J'ai compris aussi que des gens m'aimaient, m'estimaient même. J'ai compris que je n'était pas seul. Oh, bien sûr, la splendide humanité se moque de moi et je me moque d'elle, mais mes parents, mes amis, mes vrais amis, - pas ceux qui viennent me voir de temps en temps histoire d'être en accord avec leur conscience -, mes vrais amis donc, valaient la peine de tout tenter. Et le monde aussi, peut-être, valait la peine d'être vu plus longtemps. Alors j'ai décidé, en mon âme et conscience, comme on dit, de tenter le coup. Et je pense avoir raison. Guy est mort. Ça aussi a été dur à encaisser, et pour Stéphane aussi, j'en suis sûr. Mais même Guy m'a poussé à continuer quand il était vivant. Il était mal; il en avait chié, mais il n'a rien regretté. Sauf, peut-être, vers la fin. Et encore ? S'il existe un au-delà, je sais que Guy est et que, là-bas, il espère bien que je vais tenir, comme Jean-Jacques a tenu. maintenant, j'attends la greffe avec sérénité. je pense pouvoir dire que je connais les risques. Mais, finalement, je n'ai pas le choix. Alors, je le ferai et j'y survivrai. Grâce à mes amis, grâce à Jean-Jacques.
Je suis prêt.