dimanche 21 décembre 2008

Achat maison

 02 octobre 2008.

 

Nous donnons un acompte de 11 000$ à l’oncle Borey. Il nous donne les clefs pour que nous nous installions au plus vite. Il s’agit là de sa part d’une action qu’aucun Cambodgien, y compris au sein d’une même famille, ne fait habituellement. Ici tout se paie comptant rubis sur l’ongle. Il te manque 10$, tu ne peux pas acheter, on ne te fait pas crédit. La solution, pour 10$, c’est d’aller voir un prêteur, mais les intérêts sont exorbitants ; Autant ne pas manger pendant 5 jours.

Par contre, toute la famille met la main à la pâte pour nous aider à emménager dans notre nouvelle demeure. Là où j’ai été très surpris, c’est le dévouement du père de Vottey, lui qui était retissant à notre union. Pour l’historique, il y a quelques années, le père de Vottey achète du bois pour refaire une maison, puis fait faire quelques meubles pour chacune de ses filles lorsqu’elles seront en âge de se marier et de quitter le nid. Un grand lit 180x200 et une armoire. A notre surprise, Vottey n’ayant aucune idée de l’existence de ces meubles, pourtant aussi présent dans la chambre de sa sœur, leur père nous fait livrer l’ensemble depuis Battambang. Ce sont de très jolies pièces sculptées dans la masse. Reste encore le matelas que nous lui faisons acheter à la frontière Thaï.

Nous voilà déjà paré pour passer de bonnes nuits. Le lit arrivera samedi, le matelas arrive demain avec les draps et tout et tout.

Pour l’heure, nous faisons des courses pour les produits de première nécessité. Pelles, balais, nettoyants, brosses, poubelles, éponges, ventilateur, assiettes, réfrigérateur… Puis nous voyons pour la climatisation des chambres qui sera installée samedi et dimanche. Oui, oui, dimanche ; Au Cambodge, il n’y a pas de week-end. Par contre, c’est l’un des pays où il y a le plus de jours fériés.

Demain la journée sera rude, il faut nettoyer la maison. Nous rentrons passer une dernière nuit chez la sœur de Vottey.

Notre choix c’est porté sur cet habitat pour son standing, son état général, sa situation un peu en retrait de Phnom Penh comme nous le désirions, puis surtout il se trouve dans un quartier sous protection. Nous allons habiter au Vatanac Industrial Park. Autrement dit, dans le futur nouveau complexe d’affaires et d’industrie de Phnom Penh. Il était temps de faire une acquisition dans ce park, car les prix montent en flèche très rapidement. Je dis futur, car le complexe en est à ses débuts en construction, d’ailleurs, le quartier ne figure pas encore au registre officiel de Phnom Penh ; Seul les actes notariés font fois de votre propriété.

Pour aller chez nous, il faut passer par l’entrée du parc industriel où se trouve un premier poste de garde ou dirons nous plutôt d’intervention, longer l’usine de production électrique de la ville, puis enfin passer un second poste de contrôle, celui des résidences protégées, passage unique et obligé. De nuit comme de jour, des rondes régulières sont effectuées. Ceci dit, la protection reste sommaire, car par exemple, il suffit qu’un gardien soit pourrit par la corruption et votre habitation peut être visée pour un cambriolage. La protection est acquise vit aeternam, elle est comprise dans le prix d’achat. Lorsque nous constatons une défaillance, une panne, il suffit de se présenter au bâtiment de maintenance, les réparations, les menus travaux sont effectués gratuitement, pièces et main d’œuvre comprises.

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