vendredi 14 mars 2008

Enfin au boulot

Bon, rien à voir avec le journal de Johann.
Il n'y a ici aucun drame, aucune souffrance comparable à celle d'un être qui cherche à vivre et qui s'y accroche jusqu'au bout, en faisant un petit tour de France des hôpitaux. Son seul territoire de liberté se trouvant à Bosc le Hard, voir son seul lieu de prédilection, sa chambre, et il disait avoir de la chance, en rapport avec ce et ceux qu'il a pu connaître.
C'est grâce à mon cousin que j'ai pris conscience de la chance que j'ai depuis fort longtemps. Pourtant, un petit souci me travail quelque peu ces temps.
Voila, aujourd'hui je n'ai plus 20 ou 30 ans, et cette dernière année on m'as mis une alerte sur ma santé physique. Cela devient aujourd'hui, sérieux. J'ai hésité longtemps à lâcher le morceau, mais l'alerte est sérieuse, j'ai dû demander moi-même de reprendre le travail. Que se soit le médecin généraliste, le médecin conseil du CPAM, le médecin du travail, ils ont tous hésités à me remettre au travail. Quoique la médecine du travail est ici un service un peu olé-olé, s'appuyant sur des situations extrêmes pour crier gard ! En écrivant ceci, si ce médecin a eu une hésitation, dois-je comprendre que j'ai fait mes premiers pas dans la catégorie des "extrêmes" ? Je ne le pense pourtant pas. Bien qu'un peu fatigué ces derniers mois, les membres gauches lourds et douloureux lors d'efforts continus, comme au travail, par exemple, en usine avec des gestes répétitifs, je ne me suis jamais sentis aussi bien dans mon entreprise. trois mois et demi d'arrêt, des examens de ceci-cela à une cadence pire qu'à la chaîne, regrettant presque de ne pas être à se traîner au travail, car chose folle, la maladie est devenu un travail, je dirai, à trois quart temps. Visite chez votre médecin, les radios, les échos, les scanners, les infiltrations, les contrôles, le kiné, les papiers à remplir, les examens complémentaires ..., et tout ceci hors heures des sorties autorisées, devant faire 40 kms allé-retour avec un bras qui ne répond plus aux ordres donnés, avec des vertèbres cervicales raides mieux que la justice. Le monde médical est-il devenu aussi aveugle que cette dite justice ? Oh ! Ne déblatérons pas sur ces deux sujets, nous pouvons en avoir besoin à tous moment.
Mais enfin, je suis entré chez un médecin pour un simple mal d'épaule, j'en suis ressorti avec une supposition de polyarthrite et une alerte vasculaire. Le lendemain l'alerte a été confirmé, ainsi que la polyarthrite, sans même avoir eu une prise de sang. Une simple radio, principalement de l'épaule et du rachis, ont démontrés la présence de petits dépôts. Situation qui n'est pas nouvelle chez moi, je dois le dire, car j'ai déjà une exostose osseuse à un pied depuis bien longtemps.
Ceci n'expliquant pas cette raideur musculaire au niveau de l'omoplate, du trapèze, allant jusqu'au bicepse. Le tendon peut-être ? non, selon la visualisation des échos.
Là, la médecine a le bec dans l'eau ! Pas de problème de tendon, pas de nerf abîmé ou coincé, une circulation normale, une disparition casi soudaine de ces fameux dépôts sur les extrémités osseuses. Pourtant au bout de quelques efforts, l'inflammation de tous les muscles partant de l'omoplate jusqu'au bas du bicepse recommence de plus belle, avec fourmis dans la main, douleurs violentes et saccadées au bout des doigts, à la jonction bras-avant bras, douleurs casi permanentes à la cage thoracique comme si on vous écartait les côtes. Mais rien y fait, le diagnostique n'est pas seulement incertain, il est carrément inexistant, du moins à mon point de vue. J'ai donc choisi de reprendre le travail, je préfère souffrir à l'usine, plutôt que de souffrir et voir me tuer sur la route pour entendre dire les médecins, que mis à part les quatre petites tumeurs suborales que l'on vous a retirées, nous ne comprenons pas votre état. Vos muscles restent inflammés, mais nous n'y pouvons rien à l'heure actuelle. Alors changeons d'heure ! Ha ! Ha ! Ha !
Ce soir, vendredi, fin de semaine de travail, la douleur est à nouveau très présente, très pesante, toute l'épaule est inflammée, mes côtes me donnent l'impression d'appuyer très fort, m'obligeant à expirer prématurément. Je n'ai rien dis à Vottey, pourtant elle a bien remarquée qu'il y a quelque chose d'anormale, comme quand je me mouche, ce n'est que pour évacuer des caillaux de sang, je ne veux pas qu'elle s'inquiète, pourtant elle finira bien par ouvrir la page blog, ou il y aura bien un "couillon" qui ouvrira sa grande gueule. Elle est fragile, puis fatiguée par un travail qui ne lui plais pas, anxieuse de par ce que je soupçonne d'être un mal du pays. Je dois la protéger, la maintenir loin de mes souffrances de petit mari gâté, je ne dois pas réveiller son empathie envers mes douleurs, je déteste l'empathie, elle même me fait souffrir. Il me suffit d'être en présence de quelqu'un qui s'est cassé une jambe au ski, pour ressentir sa douleur. C'est à un point que je me suis même posé la question si mon état actuel ne serai pas dû à ce phénomène, au travers de la lecture du journal de mon défunt cousin, ne ressentirai-je pas ses propres douleurs ? Pourtant non, je n'ai ouvert son livre il y a seulement 15 jours, et mes douleurs ont commencées il y a 4 mois, et puis çà n'a rien à voir, rien de semblable. Non, c'est idiot. Je cherche, je cherche, mais je ne trouve pas, je suis assis devant mon ordi, les coudes sur les bords du fauteuil, j'appuie sur les touches du clavier à mesure de mes pensées, mais je ne trouve aucune réponse.
C'est curieux, j'ai une usure prématurée des L4-L5, mais je le sais et j'ai appris à vivre avec, j'ai une exostose, mais je le sais et ..., je suis amputé d'une partie d'un doigt, mais je le sais et ..., mais là, j'ai mal, çà gonfle, çà tire, à l'instant même que j'écris ces phrases, mon bras n'a presque plus de réflexe, comme il y a trois mois, les doigts deviennent raides; Cela ne me donne pas de sensation de peur, d'inquiétude, mais je me sens seul dans ma douleur, je ne sais pas ce qu'il en retourne, ce que je risque, quelle en est la finalité.
Je suis fatigué de cet état second, je n'arrive pas à me concentrer sur mon travail, j'ai du mal à interpréter les divers "incidents machine", à l'usine, ma vue baisse, moi qui avais toujours plein d'innovations en tête, pour l'amélioration des postes de travail, je suis aujourd'hui, comme lobotomisé, je me contente de "suivre le mouvement". Serai-je devenu un mouton de Panurge ?
Pour tout dire, j'ai annulé trois rendez-vous clients. Je ne peut pas me présenter ainsi. C'est la maison Diffusnet qui vas être contente. Mais je suis fatigué par cette épaule, ce bras.
Les anti-inflamatoires ne me font plus rien, seul l'ibuprofène en 400 mg me soulage un peu.
Le but d'exposer ceci ici, sur cette page, c'est de savoir d'une part, si quelqu'un a déjà eu un mal similaire, s'il s'en sort ou s'en est sorti, ou si quelqu'un est capable de mettre un nom même provisoire, sur cet inflammation chronique, pour aiguiller les futures visites chez le médecin, puis vers des soins appropriés.
Alors, si vous savez, si vous avez une idée, n'hésitez pas, envoyez-moi un mail.

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